*** 2024 ***
Le témoignage de Léo de retour du VIETNAM
Léo NARDECCHIA vient nous livrer son ressenti, ses émotions, un témoignage vibrant de son retour aux sources au contact des enfants de Go Vap avec un regard plein de tendresse…
*** 2021 ***
Le témoignage d’une bénévole ayant été adoptée
Je souhaiterais rappeler ici les conditions de mon départ pour réaliser ce projet. Il s’agissait de financer un projet de solidarité auprès des enfants de l’orphelinat de Go Vap à Saïgon au Vietnam. De partir avec le soutien de l’association « Un Projet pour Tous » qui m’a permis d’être accueillie à Go Vap durant un mois afin d’être au plus près au quotidien avec les enfants. De donner en tant que bénévole ce temps pour les enfants. De pouvoir proposer et organiser des activités à l’orphelinat et sortie tout en respectant la réglementation, les règles de sécurité et d’encadrement.
J’ai pu, grâce à vous, réaliser un de mes rêves : organiser une sortie avec les enfants de Go Vap. En effet, en dehors d’un quotidien rythmé par les incontournables repas, toilette, temps de repos, études pour certains d’entre eux, les enfants sortent peu, les enfants ne voyagent que très rarement, les enfants ne font peu de sport à l’extérieur, des activités périscolaires, les enfants de Go Vap vivent à Go Vap entre eux et avec leur nounous et sœurs dévoués.
Alors oui, une sortie c’est extra-ordinaire
Ce voyage m’a permis de me rendre compte que des choses banales pour nous peuvent paraître exceptionnelles pour d’autres, qu’il ne faut pas grand-chose pour être heureux, et que nous avons de la chance. De la chance d’avoir une famille, de la chance d’avoir une telle vie, de la chance d’aller en cours (eh oui, on ne s’en rend pas compte, mais étudier n’est pas donné à tout le monde!), de la chance d’être aimés et entourés par nos proches.
La famille, lorsque l’on est orphelin, repose sur les autres enfants. Il n’y a pas de chambre individuelle, de jouets qui leur appartiennent, ou de musiques qu’ils peuvent écouter seuls. Non, rien de tout cela, alors oui, je mesure la chance d’avoir été adoptée, et je pense que tous les enfants adoptés ont eu de la chance. Leur famille à eux, c’est les sœurs, les nourrices, et les enfants qui les entourent. Ils ont tous une complicité hors norme, une façon d’accepter l’autre que nous n’avons pas. Surtout à Go Vap, vu le nombre d’handicaps qu’ils côtoient au quotidien.
J’ai également pu organiser un goûter pour les enfants juste avant mon départ, et leurs sourires, leurs rires, leur joie, m’ont comblée de bonheur.
Il est évident que l’expérience de la beauté de chaque personne est unique. Que cette beauté est bien plus que ce qui est agréable à l’œil humain c’est une expérience de cœur, de l’esprit, de l’âme. Je l’ai découvert même dans un endroit où je ne pensais pas qu’elle pouvait exister.
Ce furent leur sourire, leur fou-rires, leur danse, leur petites mains accrochées qui m’ont apportées chaque jour tellement de joie d’être avec eux. Eux m’ont apporté plus que ce que je leur ai apporté, sachez-le.
Alors encore un grand merci à vous tous présent et qui m’avez aussi donné ce courage de réaliser ce rêve. Vous avez fait des heureux, soyez en sûrs.
En espérant y retourner car mes petits bouts de chou me manquent terriblement.
*** Février 2019 ***
Le témoignage de Sofiane
Ce voyage au Vietnam est la plus belle expérience de ma vie. Il m’a humainement énormément apporté, m’a permis de mûrir et de gagner en humilité. Aujourd’hui je distingue clairement deux étapes dans ma vie, un avant et un après mon passage à l’orphelinat. Je suis rentré en France avec une nouvelle perception de la vie et une façon d’appréhender le quotidien radicalement opposée au passé.
Entrer dans un orphelinat, vous met face à une réalité bouleversante. Regarder des enfants qui ne possèdent rien, ni personne mais qui paradoxalement arborent sur leurs visages des sourires rayonnants, ne laisse pas insensible. Prendre dans ses bras des bébés, participer à diverses activités proposées auprès d’enfants qui cherchent inlassablement un peu d’affection et d’attention génère un sentiment difficilement explicable tant qu’il n’a pas été vécu.
S’il y a un jour dont je me rappellerai dans les moindres détails, c’est celui de mon départ du Vietnam. Quitter ce magnifique pays, cette population chaleureuse et accueillante, dire au revoir à l’ensemble du personnel et des enfants de l’orphelinat m’a littéralement déchiré le cœur. Mon objectif est de pouvoir y retourner au plus vite. Depuis que je suis rentré en France, je me remémore tous les jours les moments passés au Vietnam. J’espère sincèrement avoir pu être bénéfique autant que possible au sein de l’orphelinat, mais il y a une chose dont je suis sûr et certain, c’est de l’impact bénéfique qu’a eu Go Vap orphenage sur ma vie.
Sofiane Harir
*** Août 2017 ***
Le témoignage d’une jeune bénévole Mathilde
Une expérience unique avec des enfants qui ont leurs particularités et où il faut trouver avec eux le meilleur moyen pour communiquer ou les apaiser. Certains n’ont pas le langage mais ont de nombreuses autres façons de communiquer, que ce soit grâce à des pictogrammes, ou des simples gestes et sourires.
C’était pour mes études une façon de repartir sur une base de la communication quand la parole n’y est pas. Ce sont des enfants très curieux et leurs handicaps ne sont pas forcément une barrière à leur épanouissement personnel, et tous les bénévoles peuvent leur apprendre des choses comme nous pouvons apprendre d’eux.
En dépassant cette barrière du handicap on découvre une richesse humaine, et ces enfants sont capables de beaucoup de choses pour la plupart. Quant aux enfants très handicapés, on apprend des personnes qui ont été présentes avant nous, et qui ont su trouver des petites choses qui les soulagent et qui rendent leur quotidien un peu moins douloureux.
Je pense que notre présence est nécessaire, et quand on travaille à leur bonheur en constatant quelques améliorations, quel bonheur!
Le retour de jeunes bénévoles après plusieurs semaines auprès des enfants
En juin et juillet, Lisa et Clément ont partagé le quotidien des enfants , en particulier celui des bébés hydrocéphales. De beaux moments avec ces bébés qui ont tant besoin de douceur, de regards et de gestes d’affection. Les photos en témoignent, même si Lisa et Clément reconnaissent qu’à leur arrivée, ça n’a pas été simple émotionnellement parlant.
Quant à Célia, elle s’est occupée plus particulièrement des enfants trisomiques. Les enfants ont manifesté beaucoup de joie lors des activités de groupe (dessin…)
Nous remercions vivement Lisa, Clément et Célia pour leur engagement, pour leur sourire et l’affection qu’ils ont manifestée aux enfants.
*** 2016 ***
Des étudiantes en stage : une expérience humaine forte
Deux étudiantes en Marketing-Communication, Amandine et Mathilde sont en stage auprès des enfants. Les aider dans leurs gestes quotidiens, c’est la mission qu’elles se sont donnée.
Des moments de tendresse, de joie et d’émotion qu’elles nous font partager :
Cette expérience revêt sans doute un caractère particulier pour Amandine, qui est d’origine vietnamienne et qui a passé quelques temps dans cet orphelinat avant son adoption.
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Témoignage d’étudiantes en Médecine
leur objectif : améliorer, soulager le quotidien des enfants
Voici le témoignage d’étudiantes qui ont choisi de se rendre aux côtés des enfants handicapés de Go Vap dans le cadre de leur stage « d’immersion en communauté » :
Quatre étudiantes se sont rendues à Go Vap pendant 6 semaines :
Julie Clot, Nathalie Fauchère, Fanny Willen, et Tuy Chau Phan Than.
Leurs objectifs à l’arrivée à l’orphelinat :
– stimuler les enfants en classe d’éveil (jeux, activités, accompagnement à la marche…)
– fourniture de 5 chaises montées sur roulettes, semblables aux « youpalas ». Elles permettent d’aider les enfants à marcher, sans l’aide d’une tierce personne :
– achat de jouets et organisation d’une sortie à la piscine (location d’1 minibus avec chauffeur, repas au restaurant pour les enfants et les nounous)
Tuy Chau Phan Than qui conclut ce stage de la façon suivante : « Avant de commencer ce stage, l’intitulé « en immersion » me semblait un peu flou. Jamais je n’aurais pu imaginer ce que j’allais vivre. Ce voyage me marquera longtemps, si ce n’est à vie. Nous ne sommes pas allées dans cet orphelinat pratiquer des soins, ni même pour suivre des médecins, mais à mon sens, nous avons fait bien plus… »
Nathalie Fauchère : « Malgré la barrière de la langue, nous avons appris quelques mots en vietnamien, et avec beaucoup de gestes, le courant est passé… Concernant l’accompagnement à la marche, au début du stage, une petite handicapée prénommée Tuc pouvait à peine marcher. Après 6 semaines de marche, elle a commencé à se déplacer seule, ça a été une grande joie… Je me dis aujourd’hui, ce sera bénéfique pour son futur et j’ai pris conscience de l’importance de la marche, car elle donne de l’autonomie aux enfants »
Julie Clot : « je ne suis pas prête d’oublier ces quelques semaines passées à Go Vap, j’ai été profondément touchée et me suis attachée aux enfants, trop souvent abandonnés par manque de moyens et à cause d’un système de santé privatif et discriminant envers les pauvres »
Extraits de leur rapport de stage :
Organisation et fonctionnement de l’orphelinat :
L’orphelinat compte 200 enfants handicapés. Les « nounous » ont pour rôle de nourrir, changer, laver, habiller et surveiller les enfants. Le côté affectif n’est que peu développé, pour ne pas dire absent.
Malgré leur présence au quotidien auprès des enfants, il semble que pour la grande majorité d’entre elles, aucun lien privilégié, affectif ne s’établisse avec les orphelins. A l’inverse, elles sont souvent assez dures avec eux. Lors des repas par exemple, si un enfant ne veut pas manger, il est couché par terre de manière assez brutale et le repas ressemble plus à du gavage.
A noter que les étudiantes ne se positionnent pas en juges ; elles relatent simplement une situation en soulignant le contexte économique, culturel et les conditions de vie précaires des nounous (leur travail tient plus de la nécessité de gagner leur vie que d’un réel choix de profession ; elles ne bénéficient pas de formation et leur rémunération est peu élevée)
Le week-end, les effectifs sont réduits et les enfants restent constamment dans leurs « lits », sur des nattes.
Trop peu d’intérêt est donc porté aux orphelins, et si les moyens matériels sont suffisants (livres, jeux…), ce sont les moyens humains adéquats qui manquent. Heureusement, des associations et des bénévoles locaux et de passage) sont présents à l’orphelinat.
Toutes ces personnes apportent aux enfants ce dont ils ne bénéficient que trop peu : attention, stimulation, jeux, mais aussi affection et tendresse. Ces moments privilégiés font naître assez rapidement de vrais liens avec les enfants, l’attachement est inévitable… Malheureusement, ces instants sont éphémères et impliquent à chaque fois une séparation. Nous l’avons expérimenté personnellement. Souvent, il était difficile de se séparer d’un enfant pour donner de l’attention à un autre enfant. Ils s’accrochaient littéralement à nous, et les pleurs voire les crises étaient souvent au rendez-vous. Plusieurs enfants se laissaient alors tomber par terre et se tapaient la tête violemment contre le sol. Ce qui ressemble chez nous à des caprices, était simplement pour eux une façon d’exprimer un manque d’affection et de tendresse.
Dortoir :
Les lits sont constitués d’un sommier à lattes et d’une simple natte (pour éviter que les enfants n’aient trop chaud). Ce sont des conditions de sommeil difficiles et une bénévole de l’orphelinat a relaté qu’un orphelin a développé une otite chronique car il s’était enfoncé un bout de latte dans l’oreille)
Salle d’éveil des enfants à l’infirmerie :
Des accompagnants essaient de faire marcher ces enfants et de les stimuler afin qu’ils s’éveillent. Sans cette salle de jeux, ces orphelins resteraient dans leur lit sans rien faire d’autre de la journée.